Ladakh Himalaya​

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Site de montagnes exceptionnel, le Ladakh est devenu une région internationalement prisée pour le trekking. Source de revenus économiques, ce tourisme représente potentiellement une menace pour l’écosystème local et la culture nomade. La perturbation de la faune et de la flore, la pollution par les déchets solides, les changements dans les modes de vie locaux et la perte de traditions culturelles comptent parmi les impacts du tourisme dans la région.

À ce titre, le gouvernement indien a pris en 2020 des mesures importantes pour la protection de la faune sauvage en créant le sanctuaire du désert du Changthang. Mais cela ne fut pas sans conséquence pour les éleveurs locaux qui subissent déjà les effets du trekking (les animaux tels que les ânes, les mules et les chevaux sont de plus en plus réquisitionnés pendant l’été). Jusqu’alors, les animaux sauvages broutaient sur les pâturages, mais la communauté ne s’y était jamais opposée car elle considérait qu’il s’agissait d’une coexistence normale entre la faune et les habitants sur les herbages disponibles.

Mais la création d’une zone protégée par le département de la faune et de la flore a été accompagnée d’une limitation des mouvements de la communauté locale du fait de la proximité de la frontière et la présence de camps militaires. La pression s’est donc accrue sur les terres disponibles qui se dégradent et les éleveurs craignent de plus en plus que préservation de la faune sauvage n’affecte gravement leurs vies et leurs moyens de subsistance, déplacements et constructions.

À cela s’ajoute une modification des précipitations et chutes de neige liés au changement climatique. Pour tenter d’apporter une réponse adaptée, le fonds de conservation Tsomoriri a été créé par la communauté locale. Il s’efforce de protéger la population, la nature et les pâturages de la région par le biais de diverses règles et réglementations qui cherchent un équilibre entre ces différents enjeux.

Par ailleurs, le gouvernement a soutenu le pastoralisme durable par le biais d’un programme de renaissance pastorale qui encourage la participation des jeunes avec l’optique de créer des activités économiques plus durables et résistantes face au changement climatique.